Au Conseil communal du 29 février 2016, ordre du jour réduit mais sur des thèmes interpellants.

Un dossier attirait l’attention d’Ecolo : l’approbation des projets de « Meuse@Campagnes », le futur Groupe d’Action Locale Andenne-Fernelmont-Wasseiges. Ce « GAL » s’articulera autour du concept d’économie circulaire, qu’il mettra en pratique dans le secteur des produits agricoles, du tourisme, des énergies alternatives et renouvelables, du jardinage social et de la citoyenneté. L’élaboration du dossier, candidat à des subsides européens, a donné lieu à un vrai processus participatif : exemple à suivre pour (ré)concilier le citoyen et le politique à Andenne ?

En clôture, deux interpellations d’Ecolo. La première traitait de la sécurité nucléaire dans la commune. José-Ricardo interroge : quid en cas de problème aux vieux réacteurs de Tihange, distants d’à peine 30 km ? De quand date la dernière distribution (décennale) de comprimés d’iode, et qu’est-il prévu entretemps ? Et en cas de nécessité, de quel plan d’évacuation disposons-nous ?

L’autre interpellation portait sur la décision de la SNCB de fermer la gare d’Andenne après 13h30, en sacrifiant un emploi parmi le personnel qui assure pourtant un excellent service. Est-ce ainsi qu’on assure un vrai service public, qu’on fidélise le voyageur, qu’on améliore la mobilité pour aujourd’hui et pour demain ? Martine Voets, elle-même navetteuse, est d’autant mieux placée pour mesurer les conséquences de cette fâcheuse mesure sur l’information, le confort, la sécurité dans et autour de la gare ! La Ville compte-t-elle protester auprès de la SNCB, voter une motion avec les communes voisines dont les navetteurs ferroviaires sont également affectés ?

Aux deux interpellations des Verts, la majorité a montré sa capacité à ne pas répondre, ou pas plus que le minimum syndical. En matière nucléaire, le Collège renvoie la patate chaude au fédéral. Face à la décision de fermer la gare, il se borne à deux courriers officiels dont on n’attend pas grand-chose, et il repousse l’idée d’une motion transcommunale, sous prétexte que « il serait démagogique de faire croire à la population qu’au niveau communal on peut faire quelque chose ».
On a connu le Collège plus prompt à la motion, y compris pour de grandes causes, puisqu’il a voté celles contre le dumping social et le TTIP. Et un Claude Eerdekens plus combatif, même sur des sujets hors de ses compétences maïorales : le cadre éolien, la taxation des intercommunales…