Monsieur le premier Echevin,
Nous voyons régulièrement le Collège s’exprimer , dans divers articles et autres communiqués, en alléguant que les charges imposées par le Fédéral impactent nos finances communales. Nous supposons donc que vous êtes en accord avec ce qui a été écrit dans ces différents articles.
Dans le Vie Mosane du 19 mars de cette année, en page 2, nous trouvons en réponse à une lettre ouverte des parents des enfants de Ville-en Warêt pour leur justifier la fermeture de l’école par un argumentaire signé du Collège. Le 7 ème paragraphe dit ceci :
« En 2015, 35.000 exclus du chômage, rendez-vous compte, iront frapper à la porte des CPAS wallons. A nouveau, un transfert de charges qui, pour notre cité, représentera un surcoût de 500.000 à 700.000 euros dès l’année prochaine. »
Nous avons également constaté votre présence à la manifestation de la FGTB contre l’exclusion des jeunes chômeurs bénéficiaires d’allocations d’attente au 01/01/2015. Notre parti, par l’intermédiaire de madame Zoé Genot, a par ailleurs rentré une proposition d’amendement afin que l’article de l’arrêté royal qui permet l’exclusion des chômeurs au 1 er janvier 2015 soit retiré. Cet amendement a été présenté en commission des affaires sociales le 10 mars de cette année.
Dans la presse, on peut lire les déclarations de notre premier Echevin comme suit : « Selon le député Vincent Sampaoli, la rétroactivité ne revêt pas le caractère indispensable requis par la Cour constitutionnelle. » . Par contre dans la retranscription des débats qui est en notre possession, on ne lit aucune intervention de votre part monsieur l’Echevin. Mieux alors que votre présence à la manifestation de la FGTB pourrait laisser croire que vous êtes contre cette mesure, en commission au Fédéral, vous n’ avez pas soutenu l’amendement qui supprime l’article de l’arrêté royal permettant l’exclusion des chômeurs au 1er janvier 2015 !
Pouvez-vous nous dire monsieur le premier Echevin :
- Quel a été votre vote en Commission au parlement fédéral lors de la présentation de l’amendement qui visait à supprimer l’article de l’arrêté royal qui permet l’exclusion des jeunes en allocations d’attente ?
- Quelle est la cohérence de contester publiquement une mesure du fédéral, sans appuyer toutes les propositions législatives, de quelque bord qu’elles viennent, afin de contrecarrer la dite mesure ?
- En dehors des déclarations à la presse et d’une présence à la manifestation de la FGTB, qu’avez-vous fait de concret dans les instances au sein desquelles vous siégez (parlement fédéral, commission des affaires sociales), et qui ont réellement le pouvoir de changer les choses, pour contrecarrer cette mesure ?
Nous vous remercions pour les réponses que vous apporterez à ces questions.