Monsieur le Président,

La santé de nos concitoyens, notre santé à tous, est une question d’intérêt général à laquelle chacun peut apporter une contribution effective, quel que soit le niveau de pouvoir concerné.

L’action communale a toute sa place dans les actions de prévention et de réduction de inégalités sociales dans le domaine de la santé. Toutes les mutualités défendent ce principe, aucun acteur dans le domaine de la santé ne conteste que le contact social, en particulier de proximité, réduit l’isolement et contribue à la santé surtout des moins mobiles et des plus fragiles.

Ceci implique également, selon notre groupe, que l’autorité locale participe non seulement à la promotion de la médecine de première ligne, proche des citoyens mais aussi à la recherche de solutions lorsque des difficultés sont rencontrées par ces médecins dans l’exercice d’un service qui rencontre un droit fondamental, rappelons-le reconnus internationalement.

C’est dans cette optique que nous avions interprété, mais peut être erronément, le soutien exprimé au poste de garde du Centre Médical Meuse et Samson (CMMS) par monsieur l’Echevin Deschamps en réponse à l’interpellation de notre collègue Christian Mattart lors du Conseil communal du 17 novembre 2014.

Malheureusement, nous avons récemment pris connaissance de la fermeture du poste de garde mise en place par le CMMS. Cette réalité qui s’impose à nous est consternante, que s’est-il passé pour que ce centre de garde médical mette la clé sous le paillasson, mettant ainsi un terme à un service à la population fortement apprécié et réduisant ainsi encore un peu plus l’offre de médecine de première ligne à laquelle notre groupe est particulièrement attaché.

Deux explications s’offrent à nous pour l’instant. D’une part la pénurie de médecin généraliste dans notre commune et en particulier dans le centre-ville et la difficulté du poste de garde à offrir ce service aux patients d’Andenne mais aussi d’Ohey et de Gesves. Cette pénurie avait obligé le CMMS à recourir à des renforts extérieurs à la zone. Cette volonté de maintenir ce service à la population était tellement forte que les médecins y allaient de leur poche en participant au financement des couts engendrés par ce renfort. D’autre part le manque de soutien à l’initiative par la Ville, souligné à plusieurs reprises par le centre qui n’aurait, notamment, reçu aucune réponse à un courrier relatant les difficultés rencontrées.

La disparition de ce service est inquiétante et désastreuse pour une ville qui a la prétention de se développer de manière significative dans les prochaines années.

Nous souhaitons par conséquent poser les questions suivantes :

  • Quelles actions concrètes de soutien au poste de garde le Collège a-t-il mises en place depuis sa création ?
  • Le Collège était-il informé des difficultés rencontrées par le CMMS ?
  • Pourquoi n’a -t-il pas donné suite au courrier qui lui a été adressé ?
  • Le Collège était-il informé de la fermeture prochaine du poste de garde ?
  • Si oui, a-t-il pris contact avec le CMMS pour en comprendre les raisons et éventuellement trouver des solutions permettant le maintien du poste ?
  • Que compte faire le Collège pour pallier à la disparition de ce service ?
  • Que compte faire le Collège pour rendre la Ville plus attractive aux médecins généralistes ?
  • Ne serait-il pas le moment d’entamer une réflexion sur l’offre de santé dans notre commune en vue de mener notamment une action d’attractivité pour les médecins généralistes ?

Je vous remercie pour les réponses que vous voudrez bien nous apporter.